Explorations

Future Paths of Phenomenology

1st OPHEN Summer Meeting

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165860

Le paysage du promeneur

Alain Montandon

pp. 193-203

Abstract

La construction du paysage par le promeneur est complexe. C’est d’abord un paysage social : la promenade comme la conversation est une spontanéité réglée dans un espace aménagé, rencontre du bâti avec la nature. Tout paysage est une construction, qu’il soit équilibre harmonieux de la société et de la nature, ainsi que le montre Karl Gottlob Schelle avec Die Spaziergänge oder die Kunst spazieren zu gehen (Leipzig, 1802), qu’il soit mis en perspective et dramatisé comme nous le voyons dans l’« Osterspaziergang » du premier Faust de Goethe ou qu’il réponde à une poétique de l’écart qui multiplie les jeux de l’imagination avec le paysage rêvé par le promeneur de Eichendorff dans Das Marmorbild. Une telle construction est fortement consciente du jeu de la subjectivité, de l’imagination et des processus d’idéalisation indispensables pour qu’il puisse avoir lieu. En somme, la promenade n’est plus seulement sociale : elle s’allie à la découverte de la nature, particulièrement depuis Rousseau, et elle devient à la fois l’exercice d’une solitude et celle d’une confrontation à un nouveau type de rapport, car les illusions de la nature ne sont pas les mêmes que celles de la société.

Publication details

Published in:

(1997) Le paysage en France et en Allemagne autour de 1800. Revue germanique internationale - ancienne série 7.

Pages: 193-203

DOI: 10.4000/rgi.627

Full citation:

Montandon Alain (1997) „Le paysage du promeneur“. Revue germanique internationale - ancienne série 7, 193–203.