Explorations

Future Paths of Phenomenology

1st OPHEN Summer Meeting

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165859

Paysages du moi, nature de la mélancolie chez Karl Philipp Moritz

Jean Mondot

pp. 183-191

Abstract

Karl Philipp Moritz, dont les recherches de psychologie empirique ont eu un retentissement considérable, s’est efforcé dans son autobiographie Anton Reiser d’analyser son tempérament de mélancolique. Or, pour lui, le rapport aux lieux, à l’environnement, au paysage, à la nature est un moment privilégié d’observation du rapport à soi. C’est dire que le paysage n’a d’intérêt pour le mélancolique que dans son rapport à l’observateur. Celui-ci le soumet – ou à travers lui est soumis – aux oscillations de ses états d’âme. Cela va du plaisir mêlé de nostalgie à des montées d’angoisse physique ou métaphysique auxquelles succèdent des ravissements et des extases. Mais le paysage n’est pas seulement sensible aux sens de l’observateur mélancolique, il l’est aussi à son intellect. Il se livre alors à une autre activité : déchiffrer le livre ouvert de la nature rempli de signes aussi divers et fascinants que mystérieux.

Publication details

Published in:

(1997) Le paysage en France et en Allemagne autour de 1800. Revue germanique internationale - ancienne série 7.

Pages: 183-191

DOI: 10.4000/rgi.625

Full citation:

Mondot Jean (1997) „Paysages du moi, nature de la mélancolie chez Karl Philipp Moritz“. Revue germanique internationale - ancienne série 7, 183–191.