Explorations

Future Paths of Phenomenology

1st OPHEN Summer Meeting

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167034

Ozu, le siècle et le geste

Esquisse pour une archéologie cinématographique de notre temps

Román Domínguez Jiménez

pp. n/a

Abstract

Pour des raisons qui nous semblent évidentes, l’histoire comprendra sans aucun doute le xxe siècle comme l’âge de la grande catastrophe de l’humanité. Catastrophe qui porte non pas seulement sur la déchéance des grands récits politiques, mais aussi sur l’émergence de la technique comme agent du pouvoir. Le dispositif où la technique se montre elle-même dans toute sa puissance, comme machine politique, est l’image reproductible : la photographie a accompagné la Grande Guerre, comme le cinéma la Deuxième, et la télévision les guerres du Golfe. Souvent, moins pour témoigner des massacres que pour participer à la construction même de l’événement (ainsi la montée en puissance du fascisme et du stalinisme, mais aussi du « monde libre » contre ses ennemis). Depuis le xxe siècle, il n’y a plus de politique sans image et sans son corrélat : le montage. Il n’y aurait, donc, plus de démarches politiques tout court, mais des agencements technologico-politiques dont la forme d’apparition et d’archivage est le montage. Si bien qu’il est possible de dire que la politique se présente comme la continuation du montage par d’autres moyens.

Publication details

Published in:

Roy Philippe (2011) Le Geste. Appareil 8.

DOI: 10.4000/appareil.1365

Full citation:

Domínguez Jiménez Román (2011) „Ozu, le siècle et le geste: Esquisse pour une archéologie cinématographique de notre temps“. Appareil 8, n/a.